dimanche 13 juin 2010

Frédéric Simonin, Paris XVIIème

L’ancien élève de Joël Robuchon ouvrait son restaurant en avril dernier. Un mois après, j’y entre, curieux, pour découvrir une cuisine soignée dans un cadre sobre. Bonne pioche !

La devanture est sobre mais chic. C'est Maud Lesur, la décoratrice du restaurant de Joël Robuchon, qui s'est chargé d'aménager celui de l'élève. Tout de noir et de crème, l'entrée impressionne et l'intérieur transpire l'austérité.

La première impression passée, j'admets qu'on est bien installé. La salle est bien éclairée, les tables sont à une distance correcte les unes par rapport aux autres... C'est parti !


Qu'on ne se leurre pas, on s'attaque à de la cuisine gastronomique ! La carte propose de jolis mets : œuf de poule cuit laqué façon piperade, tourteau dans une gelée acidulée à l'avocat, crémeux aux fruits de la passion... Les prix suivent. On va de 30 € à 40 € pour les entrées, tandis que les plats oscillent entre 60 € et 90 €. La carte des vins accompagnent en conséquence. Ce sera le menu du déjeuner à 38 € pour moi !
Du pain frais, du bon beurre pour mettre en appétit, esprit français oblige ! De première qualité s'il vous plaît. L'amuse-bouche suit : verrine de foie gras avec son émulsion de parmesan. Très fin, tendre au palais, le foie gras adoucit le parmesan très salé. Après cela, je m'attends à un repas musclé !

Mais il n'en sera rien. L'entrée arrive : chairs de saint-pierre au citron et à la coriandre.N'étant pas un grand fan du poisson, j'appréhendais. J'ai eu tort ! Le poisson rafraîchit de par son petit lait de coco ; tandis que l'ensemble est relevé d'une pointe d'acidité par des morceaux de citron confit et la coriandre. Mais rien à voir avec l’amuse-bouche, je suis presque déçu. Presque.


Arrive le plat principal : ris de veau aux carottes, aromatisé à la blette.
Cuisson parfaite. La viande est presque fondante sur la langue. Les carottes sont juste assez cuites pour rester croquantes et fraîches. La blette accompagne le tout d’un petit goût amer. De petits carrés de sauge ravivent encore le goût. Une touche fraîche et forte qui relève l'ensemble, mais un peu lourde à la longue. Ajoutez à cela un fond de veau pour épaissir la viande, presque flottante mais savoureuse. Encore une fois, aucun rapport avec l’amuse-bouche si puissant, mais à ce niveau, ce n’est plus qu’un détail.

Là, c'est mon moment préféré du repas : le dessert ! J'opte pour une coupe de fraises avec son sorbet aux herbes (menthe, persil plat et coriandre). Déçu...
Les fraises seules sont succulentes, sucrées à point malgré la saison. Le sorbet se laisse déguster par petites portions. Les deux ensemble... Il n'y a plus de goût. Le sorbet couvre totalement la saveur des fraises, le mariage est raté, je prononce le divorce !

Mon compagnon de table, Jean-Philippe Durand, a choisi le sablé au citron avec sa boule de glace au citron. Apparemment fameux !



Dans l'ensemble, un repas savoureux, harmonieux, un bon repas ! Un brin plus épicé pour suivre l’amuse-bouche, un rien qui manque presque mais on se régale. Je m'attendais à des portions moindres pour de la cuisine gastronomique. Quant au dessert… Dommage, vraiment dommage !

Frédéric Simonin
25, rue Bayen - 75017 Paris
01.45.74.74.74
Ouvert du mardi au samedi
Déjeuner : 12 h 00 -14 h 30
Dîner : 19 h 30 – 23 h 00
Métro Ternes, ligne 2

Retrouvez mes autres articles sur le site maison.com, dont cette critique un peu plus développée ici.

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